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Sang et eaux
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6 mars 2009

Tracé

Au seuil de la porte obscure, je te verrai peut-être, ton visage blanchi par l'attente, Toi, sceau de mon exil.

 

Avant de coudre l'oubli aux berges de tes yeux, celui qui entre au désert s'abandonne aux brûlures, mais retient encore quelque légère houle sous la paume et prend peur: qu'un vent d'Ouest, vieille compagne alanguie, verse sur ses joues l'ancien drapé, et l'aube smaragdine, insensiblement, renouera le fil de l'infini balancement.

 

A celui qui entre au désert, la lointaine chevelure des villes est amère, écho de l'opaque noyau du cœur. Il l'interroge, à mots brisés. Les réponses lui parviennent, inachevées et lugubres. Lentement, il change d'horizon. Son ombre qui dessinait des villes à présent se rassemble en un point, là où les sables s'obscurcissent encore des silhouettes fuyantes de ceux qui le précédèrent.

 

Il les interroge, à mots perdus. Des réponses lui parviennent. Il n'en peut extraire qu'une, désignant une tour de guet. Celle que son ombre trace lorsqu'à nouveau il change d'horizon. Il la regarde et s'interroge: que fait ici l'ancienne gardienne de mes jeux? La réponse lui parvient: sa hauteur indique l'arc qu'il lui faut encore parcourir pour que son ombre se perde dans l'absence d'horizon.

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